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La forme la plus ancienne de son nom (Psautier de Reims, Xe siècle), est Dremore. Cette même liste n'oublie pas Ste triphine, sa mère, ni St gildas qui baptisa l'enfant.
Dans la "Vie de st Gildas", il est mentionné sous le nom de Trechmor du Breton Trec'h, vainqueur et Meur (mor), grand. Son père était Conomor, compte de la province de Domnonée. Par calcul politique sans doute, il assasina sa femme Triphine (ou Trifine). L'intervention de Gildas sauva l'enfant.
Il fut élevé au monastère de Rhuys. Mais un jour, son père le retrouva et le décapita. C'est pour cette raison qu'il est représenté portant sa tête.
St Gildas est né en Grande-Bretagne. Il a reçu son éducation dans le pays de Galle, où il se fixa. Il n'était encore que diacre lorsqu'il écrivit, vers 544, son livre "De excidio Britanniae", sur les malheurs de son peuple chassé par les saxons. Il se fit moine ensuite, peut-être à l'école de St Ildut. Il fût l'un des des promoteur du monarchisme en Grande-Bretagne.
Puis il vint sur le continent, ou il fonda l'abbaye de Rhuys, où il mourut vers 570. Cette abaye conserve son tombeau et a développé son culte en Basse-Bretagne, à partir du XIXème siècle, par l'activité pastorale des moines. En Breton, son nom se dit: Gweltas.
Tugdual naît en Grande-Bretagne à l'aube du IVème siècle. Son père Hoel 1er, avait dû s'y exiler, avec sa famille pour fuir les armées de Clovis. Confié, dit-on, à St Ildut, dans l'école que celui-ci avait fondée à Llan-Illtud-Fawr, il reçoit de lui un enseignement spirituel et moral remarquable pour l'époque. Son ascétisme, sa ferveur, son sens de l'autorité le font remarquer: il est nommé Père Abbé d'un couvent grand-breton.
A la mort de son père, il revient en Bretagne en compagnie de sa mère et de sa soeur Seva, aisin que de sa communauté religieuse. Ils débarquent dans le Nord-Finistère, d'où Tugdual part en quète d'une terre pour s'y installer. On lui donnera un lieu appelé Trepabu. Il n'y sejournera pas lontemps et part fonder un autre monastère dans le secteur de Tréguier.
A cette époque, Childebert a succédé à Clovis. Les relations avec le nouveau roi des Francs prennent alors une tournure plus favorable à l'égard des Bretons, grâce à l'action diplomatique de St Samson, évêque de Dol, et de Tugdual. Ils furent par l'entremise de St Germain, de Paris, reçu par ce roi. Tugdual obtint de Childebert l'evêché de Lexovie, nom ancien de Lisieux. Mais il doit y sibir bien tôt des persécutions, qui l'obligent à quitter son sièe épiscopal.
Il revient alors trouver refuge dans le couvent de Trepabu, où se trouve sa soeur Seva. Et, pendant deux années au moins, il se tient à l'écart de toute charge éclésiastique. C'est à ce moment que se situerait son voyage à Rôme. Rien ne le prouve, mais un tel déplacement n'est pas du tout invraisemblable, car il est prouvé que d'autres dignitaires bretons l'effectuaient déjà au siècle précedent, notamment par la voie maritime. Pendant son séjour aurait eu lieu le decès du Pape. Les évèques présents le placent malgré sa volonté, sur le trône pontifical vacant. Mais sa modestie, son humilité, lui font renoncer à la dignité papale.
Ce serait cet épisode de sa vie, selon la légende qui lui aurait valu l'appelation de Pabu, vieux breton signifiant Père (Pape, en breton moderne, se traduit par Pab, et la racine est le grecque pappas: père). D'où les toponymes: Trepabu, St-Pabu, Lanpabu, Lopapu et d'autres encore.
Ce que l'on peut dire objectivement, c'est que ce titre de Père se donnait autrefois aux évêques. Or, si St Tugdual n'a pas été pape, il a surement été évêque !
Tugdual sillone alors la Bretagne et en particulier notre partie de la cornouaille. Il aide ses compatriotes à s'organiser matériellement et leur apporte soutien spirituel et réconfort. Son influence est très grande. Il mourut, d'après ses hagiographes, le 30 novembre 564.
On sait peu de choses sur son histoire, si ce n'est qu'il vécu au VIème siècle et qu'il fût disciple de St Guenole fondateur de l'abaye de Landevennec. St They est connu en Grande-Bretagne, dans le Cornwall, sous le nom de St Day. Il a donné son nom à Lothey, (formé du breton Lok: "lieu consacré" et de They), près de Chateaulin. Des chapelles portent son nom a Saint-Segal, Riec, Plouhinec, Poullan.
La forme primitive de son nom est Dei, la pronociation bretonne a fait muter le D en T. Il s'écrit encore: Dey, Tei, Tey, Thei.